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Maladives pensées
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30 mars 2005

Ça cause chez les moineaux

Y'a des moineaux mégalos
Qui ont plus trop de plumage
Ça chante, ça piaille, ça bavasse
De ces caquètements aux doux accents
De cynisme et d'ironie
Ils ont, parfois, un talent caché
Loué par quelques compatissants...
Hantant des cathédrales effondrées,
Des dédales de noir d'obscur,
Tombeaux de leur sourire décédé,
Ils s'époumonent de leur voix éraillée,
Contant leurs pierreuses vicissitudes,
Et s'arrêtent quand le disque se raye

Parmi ces drôles de moineaux
Il n'y a pas que des noirauds,
Les autres ne sont pas mieux,
Ils ne font même pas pire,
C'est dire...

Bref, y'en a qui chantent la joie
Qui connaissent toutes les heureuses ramifications
De ces concepts illuminant de leur verdure
Cet ectoplasme fuyant, nommé "monde"
Ils mettent du bleu, sur leur oriflamme,
Sur la grise coupole du vivant...
Quand ils volent au-dessus des cendres
Ils pensent voir, déjà, refleurir la beauté
Dans cette malingre nivéole d'été
Doués ceux-là qui de leurs chansonnettes
Apaisent, un temps, les autres,
Les piafs aux augures peu fameux

Et leur rôle dans cette enflure de société ?
Divertir et donner du plaisir ?
Foutaises ! C'est le métier des putains !
Les moineaux à la verve envolée
Deviennent les avocats des diables,
Et les vertueux rédempteurs des causes paumées
Mais ils s'en tapent, ils aiment trop les nobles fins

Le duel orgiaque entre joies et multiples spleens
Trouve son issue dans l'oxymore vérité
Que les modestes oiseaux prophétisent
Sous de plus ou moins joyeux auspices
D'un passé, d'un présent, et d'un avenir !
De leur pluralité, ils habillent tendrement
L'existentialisme de milles fleurs
Qu'elles soient frêles et laides
Ou grandiloquentes d'arrogance
Ils cherchent, sombre ou lumineuse, la vie,
Quête inlassable, tantôt convaincue tantôt désoeuvrée,
De la vie magnifiée par l'art,
L'art de la manière de vivre...
L'ultime paradoxe, L'oxymore vérité !

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