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Maladives pensées
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12 avril 2005

Les Celtes

Hordes et tribus aux longs cheveux
Des braies pour falsard
Et des dred' pour heaume
Les Celtes

Ils vont, des moustaches dans les yeux
Parmi le vert pluvieux de leurs terres,
De mon Armorique la rocailleuse
Ou Galiza la basse, l'isolée
Les Celtes

Leurs lames en épées
Leur rage en cri
Ils combattent
Fiers et honorables
Le bleu sur le corps
Et dans le coeur
Le front puissant
Comme un sanglier
Sagesse du savant
Les Celtes

La main sur la garde, l'oeil inquiet,
Offrant le cuir de leur peau nue
Aux lances ennemies pour sauver
Leurs bambins et leurs épouses fières
Autant qu'un régiment de leurs maris
Les Celtes

les cornes crasseuses débordantes
De vin et de cervoise
Qu'on vous sert avec la joie
Dégoulinante d'un rire gras
Qui sort de leur torse immense
Les Celtes

Leurs druides écolos
Batifolent dans les fleurs
Et tiennent un colloque
Sous l'ombre des pierres
Sirotant une verveine
Aux abords d'une branche
De gui, et des triades
Triskels en pagaille
Dans leurs divins débats
Les Celtes

Leur musique et celle de la mer
Et de l'averse qui tangue
Sous les roulis qui composent
Les mélopées de leurs poétesses
La flûte qui danse sa gigue
Et l'ivre biniou d'ici ou là
Frappant du poing sur la table
Encornée, ornements de festin
Pour une cervoise pardi !
Les Celtes

Derrière la paille de leur bicoque
On voit la pierre drue qui cause
Avec l'herbe, verte averse,
Et l'écume, parure crânienne
De vagues qui se fracasse
En sérénades pour macchabées
Déridant les yeux tristes,
de ces cousins germains,
D'étoiles mères d'inanité
Les Celtes

Ils vont de capes et de braies
Leurs favoris sous le joug du vent
Le regard gris de ceux qui connaissent
Le froid et puis la morsure morbide
De l'exil pour oriflamme rougie
Et par Taranis ! Ils en crèvent
De ce ciel, ce putain de ciel
Bas comme la marée qui fugue
Narguant de ses noires fumées
Et sonnant le carnyx du large
Les Celtes

Ils s'en vont dérivant et bariolés
Loyauté dessus fraternité dessous
L'éclat vivifiant de l'iode
Au coin de l'oeil lointain
Et encore aux commissures
Qui se retroussent laissant perler
Les rires lumières de brume
Et c'est pour ça qu'ils sont là
Encore, toujours, longtemps,
Des braies plein la tête
Des biniou koz ou braz
Plein les rêves
Les Celtes

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