Et les hordes devinrent feu
Les légions éclatées de feu et de sang
S'avancent rampantes comme des chiens
Les yeux torves en éclairs noirs
Les cors braillent de tout côté
C'est la déchéance, les chaînes et la haine !
Et ça se déchaîne !
La rage se déverse
Les lignes se rompent
Les parallèles se déchirent
L'assaut
Lame contre bouclier
Bouclier contre flèche
Feu contre sang
Larmes et puis rien
La Mort
Les flots belliqueux confondus
S'étripent en plaintes et cris
Les armures deviennent porcs épiques
La sueur
La peur
L'erreur
La Mort
Les lames brandies pour que vie s'en suive
S'illuminent de la blancheur de Secunda
Et les glaives dressés dans l'ombre
Empalent vertus espoirs dans la souillure
Mais la marée écumante de liberté
Consument les rocs aveugles
Verts de grisaille patibulaire
La rage serrée dans le poing
Et l'amour dedans le coeur
Le combat s'acharne et s'échine
Les officiers gueulent des ordres
Angoissés et terrifiés qu'ils sont
Et les conscrits venus de campagnes
Se font héros tout bardés d'auréoles
De rage inextinguible et de désespoir
Lorsque le rayon de l'avenir flamboyant
Une fois de plus tombe, cercueil de l'espoir,
Comme fracasse les montagnes quand meurent
Les soleils rougis par le vermeil de feue leur patrie
Têtes roulantes membres agités esseulés
Partis articulés par de morbides spasmes
Cadavres, macchabées, dépouilles, charogne
Reliques de noblesse et d'honneur
Noyées dans l'ulcère sang
La Mort